Le seigneur des porcheries

D’après le roman de Tristan Egolf

Une Création de La Compagnie en Eaux Troubles

2025

La pièce

“Art should comfort the disturbed and disturb the comfortable” 

Banksy


Le seigneur des porcheries, est un spectacle épopée en plusieurs épisodes. 

Il y a dix ans, à Baker, petite ville imaginaire, agricole et industrielle, une grève des éboueurs, emmenée par John Kaltenbrunner, a plongé la ville dans le chaos, mis à nu son modèle de société et provoqué la mort de John. 

Mais déjà, la ville oublie, l’Histoire se répète et la guerre civile menace. 

Alors le groupe d’éboueurs occupe le théâtre, pour rejouer l’histoire, pour se battre pour leur version de l’histoire et interroger les systèmes qui sont menés à cette tragédie. Pour cela ils vont rejouer la vie de John et le déroulé de la grève, ils vont se plonger dans le jeu avec la rage et la joie de ceux qui jouent leur vie. 

Leur voyage dépassera la simple chronique et les plongera dans l’ampleur de la tragédie humaine, de son chaos inextricable.

Le spectacle explore la dimension épique d’un fait-divers, l’ironie-tragique de nos existences, nos faiblesses en tant qu’individus et que groupes, et nos combats contre un modèle menant nos sociétés à l’engorgement. 

“La volonté de faire art est comme une manifestation de soi, comme un processus d’anti-violence. On prend la plume ou on prend une arme. » 
Bernard Stiegler

Propos
Il y a longtemps, si longtemps, le monde était fait d’atomes qui déchiraient à pleine vitesse le vide intersidéral.

Puis il était fait de grands magma d’étoiles qui bourdonnaient dans le vide intersidéral.

Puis de prairies vertes et de bosquets giboyeux, qui frémissaient de vie. 

(Est ce un mythe ? Est-ce vrai ? C’était il y a si longtemps.)

Puis arriva un animal bipède.
(Etait-ce hier ? Était-ce il y a des millions d’années ?)

Arriva un animal étrange qui s’installa dans ces contrées.
Arriva dans ce qu’il appela ses contrées.
Et il les fit disparaître sous des monceaux de fatras, de déchets et de sédiments. Les fit tant et si bien disparaître, que tout cela ( les bosquets giboyeux, les rivières qui coulaient ) est bien lointain et bien improbable désormais.
Si loin et si improbable que l’idée même d’un monde vierge n’est plus qu’un mythe, une féérie déraisonnable.
(Un monde vierge ? Était-ce vrai ? Ou, ai-je rêvé ? Quand tout cela a-t-il commencé ?)
Le Big Bang, les rivières qui coulaient, ce n’est qu’un mythe.
Au commencement n’était pas le Big Bang, ni des terres inviolées.
Non.
Au commencement était le grand chaos du monde.
Au commencement était le grand tas de déchets, vestiges, ruines, fatras, sédiments, et vieilles idéologies,
et civilisations et temples écroulés,
et voitures abandonnées,
et objets trouvés,
et vieilles télés,
et squelettes démembrés,
et villes encombrées
que les hommes ont construits, vomis, jetés, années après années, et sur lesquels nous vivons encore.
Le grand tas.
Le grand fatras de bordel qui s’accumule et déborde et vomit de partout.
Et quand on vit, on ajoute des couches.
Et quand on creuse, on voit l’humanité en strates.
Nous vivons tout en haut de la grande décharge de notre humanité.
(Ce grand tas, cette montagne l’ai-je dégringolé ?)
Et le fatras de nos vies est aussi le fatras dans nos cœurs.
Encombrés, écrasés, embrumés, insomniaques et volcaniques..
(Qui est encore jeune dans un monde si vieux ?)
Au commencement était le grand chaos du monde. 

Générique

Une création commune de la Compagnie en Eaux Troubles

Avec et par : François Chary, Lucas Goetghebeur, Ghislain Decléty, Martin van Eeckhoudt, June van der Esch, Sandra Provasi, Damien Sobieraff

Lumières : Lila Meynard

Musique : Christophe Belletante, Sylvain Jacques, Grégoire Léauté

Costumes : Marie Vernhes

Régisseur Général et Son : Théo Errichiello

Régie Plateau et construction : Antoine Formica et en cours de distribution

Administration-Production : Agathe Perrault 

Assistante de production : Sarah Baranes

Adaptation et Mise en Scène : Paul Balagué

Collaboration à l’écriture et à la mise en scène Paul-Eloi Forget

Assistants à la mise en scène : Pauline Darcel et Antoine Formica, avec l’aide spéciale d’Antoine Demière

Une production de la Cie en Eaux Troubles 
Le spectacle est coproduit par la MC93-Bobigny, création en 2025.
Avec le soutien du Théâtre L’Échangeur – Bagnolet, du Grand Parquet, de la SACD.
Merci à nos soutiens : Jean-Pierre et Gisèle Balagué, Christine Balagué, Louise Balagué

La Cie en Eaux Troubles fait partie du réseau Actée.
Paul Balagué est membre de LA KABANE – Maison d’artistes

Saison 2023-2024

Résidence à la MC93 – Bobigny : Novembre 2023

Résidence à L’Arsenal – Val de Reuil : Juin 2024

Saison 2021-2022

Grand Parquet : 22 mars – 1er avril : Laboratoire de recherche.

Théâtre de l’Echangeur : 14 et 15 Septembre – Présentation Maquette Théâtre l’Echangeur à Bagnolet.